- menu-vair
Vair (Menu-) Le menu-vair est une fourrure de vair de six tires. 1901 Le menu-vair est une fourrure de vair de six tires. [ghhe]
Menu-vair Représentation théorique de cette fourrure dans les blasons. Le menu-vair héraldique est disposé par six tires ou plus, alors que le vair ordinaire n'en a que quatre ou cinq. 1772 Le menu-vair étoit une espece de panne blanche et bleue, d'un grand usage parmi nos peres. Les rois de France s'en servoient autrefois au lieu de fourrures; les grands seigneurs du royaume en faisoient des doublures d'habit, des couvertures de lit, et les mettoient au rang de leurs meubles les plus précieux. Joinville raconte, qu'étant allé voir le seigneur d'Entrache qui avoit été blessé, il le trouva enveloppé dans son couvertoir de menu-vair. Les manteaux des présidens à mortier, les robes des conseillers de la cour, et les habits de cérémonie des hérauts d'armes en ont été doublés jusqu'au quinzieme siecle. Les femmes de qualité s'en habilloient pareillement; il fut défendu aux ribaudes d'en porter, aussi-bien que des ceintures dorées, des robes à collets renversés, des queues et boutonnieres à leurs chaperons, par un arrêt de l'an 1420. Cette fourrure étoit faite de la peau d'un petit écureuil du nord, qui a le dos gris et le ventre blanc. C'est le sciuro vario d'Aldrovandi, et peut-être le mus ponticus de Pline. Quelques naturalistes latins le nomment varius, soit à cause de la diversité des deux couleurs grise et blanche, ou par quelque fantaisie de ceux qui ont commencé à blasonner. Les Pelletiers nomment à présent cette fourrure petit-gris. On la diversifioit en grands ou petits carreaux, qu'on appelloit grand-vair ou petit-vair. Le nom de panne imposé à ces sortes de fourrures, leur vint de ce qu'on les composa de peaux cousues ensemble, comme autant de pans ou de panneaux d'un habit. On conçoit de-là que le vair passa dans le blason, et en fit la seconde panne, qui est presque toujours d'argent ou d'azur, comme l'hermine est presque toujours d'argent ou de sable. Le menu-vair, en termes d'armoiries, se dit de l'écu chargé de vair, lorsqu'il est composé de six rangées; parce que le vair ordinaire n'en a que quatre. S'il s'en trouve cinq, il le faut spécifier en blasonnant, aussi-bien que l'émail, quand il est autre que d'argent et d'azur. 1843 Vair dont les tires ou rangées sont au nombre de six au lieu de quatre. 1887 C'est le vair avec un plus grand nombre de tires et de pièces que d'ordinaire. 1899 Se dit lorsque les tires et cloches du vair ordinaire sont multipliées et sans nombre. Si le menu-vair est composé d'autres émaux que d'argent et d'azur, on dit menu vairé de ... 1901 Des auteurs ont donné ce nom au vair ordinaire, mais de petite dimension. Voir Vair. 1905 Représentation théorique de cette fourrure dans les blasons. Le menu-vair héraldique est disposé par six tires ou plus, alors que le vair ordinaire n'en a que quatre ou cinq. [ghhe]